La Ville d’Iqaluit est confrontée à un problème de manque d’approvisionnement en eau. La Ville est convaincue que d’agir de manière proactive et que de prendre des mesures dès maintenant pour augmenter la quantité d’eau du lac Geraldine constitue la meilleure façon d’aborder la situation. On s’assure ainsi que la collectivité aura assez d’eau pour l’hiver au lieu d’attendre et de voir si les précipitations entre aujourd’hui et octobre seront suffisantes. En parallèle avec le pompage complémentaire, la Ville travaille à réduire les pertes et la demande en eau en cherchant et colmatant les fuites et en améliorant l’efficacité du réseau d’alimentation en eau ainsi qu’en établissant des mesures de conservation de l’eau, notamment en communiquant des messages sur l’utilisation judicieuse de l’eau.
Quelles sont les actions de la Ville ?
La Ville a demandé au personnel de prendre en charge le problème de manque d’eau et de prendre les mesures nécessaires pour s’assurer qu’il y aura suffisamment d’eau pour l’hiver qui s’en vient. La Ville aborde la situation selon quatre angles principaux.
- Un programme d’inspection des pertes en eau : La Ville a réparé tous les bris connus du réseau de distribution d’eau, a réduit les décharges non essentielles et entreprend une inspection de tous les accès aux voûtes afin de réparer tout point de fuite. La Ville évalue activement les autres infrastructures du réseau de distribution d’eau et procède à l’évaluation de réductions possibles de perte en eau.
- Une campagne de conservation de l’eau : La Ville conserve l’eau dans ses propres activités et communique des messages pour encourager la population à conserver l’eau. De plus, la Ville a identifié les usagers commerciaux qui utilisent un grand volume d’eau et travaille avec eux sur l’établissement de stratégies de conservation de l’eau afin de réduire leurs besoins en eau.
- Le pompage complémentaire : La Ville pompe de l’eau de la rivière Apex vers le lac Geraldine et pourrait pomper de l’eau à partir d’autres lacs à proximité, si nécessaire. L’équipe de travailleurs a accès à la rivière par la Road to Nowhere et a installé la prise d’eau près de la sablière. Des pompes et des boyaux sont sur place depuis le début du pompage qui a commencé le 19 août. L’accès à la Road to Nowhere est restreint durant la période de pompage pour permettre aux équipes de travailleurs d’accéder au site de pompage. La Ville a déterminé que 60 jours seront nécessaires pour pomper les 400 000 m3 requis pour remplir le réservoir.
- L’osmose inverse : Pour s’assurer qu’un approvisionnement en eau adéquate est disponible pour tout l’hiver et pour réduire les risques à long terme, l’idée d’installer une station d’osmose inverse est examinée pour Iqaluit. Le gouvernement du Nunavut a une station qui est actuellement en dehors du Territoire pour des raisons d’entretien et a pris l’engagement de la mettre à la disposition d’Iqaluit.
Questions générales et réponses
Q1 : Quelle est la situation de l’eau ?
Les niveaux de précipitations sont inférieurs depuis les deux dernières années, la population a augmenté et le développement nécessite un apport en eau plus grand, et par conséquent le réservoir du lac Geraldine présente des niveaux d’eau moins élevés que les niveaux généralement observés.
Des infrastructures vieillissantes et défaillantes jumelées aux conséquences des changements climatiques ont eu pour effet de causer des bris de conduites, ce qui a entraîné des pertes en eau. Il est donc important que le réservoir soit rempli avant la période de gel.
Q2 : À quel moment la Ville a-t-elle commencé à travailler sur l’approvisionnement en eau ?
C’est depuis 2005 que la Ville a pris connaissance de la nécessité de disposer de plus d’eau pour répondre aux besoins issus de la croissance et du développement continus et anticipés de la collectivité. La Ville a réalisé des rapports et a pris des mesures préventives pour régler la situation.
En 2006, la Ville a augmenté la hauteur du barrage du lac Geraldine pour permettre au réservoir d’accueillir une plus grande quantité d’eau.
En 2013 et 2014, des vérifications additionnelles concernant l’approvisionnement en eau ont été entreprises et les résultats ont été signalés au conseil municipal.
En 2017, une stratégie de gestion de la demande en eau a été élaborée et mise en œuvre pour s’attaquer au problème de manque en eau et pour développer des stratégies de contrôle de pertes en eau et de conservation de l’eau pour la Ville.
En 2018, le conseil a approuvé des investissements de plus d’un million de dollars pour des études concernant des infrastructures complémentaires et des eaux secondaires, dont une étude pour évaluer la possibilité de s’approvisionner en eau à partir de la rivière Sylvia Grinnell pour fournir le réservoir. Ce projet est en cours et sa mise en œuvre est accélérée pour répondre à long terme et de manière durable au problème d’approvisionnement en eau.
La Ville a agi et continue d’agir de manière préventive pour trouver des solutions.
Q3 : En quoi la Ville agit-elle de manière préventive pour assurer à la collectivité qu’elle dispose d’assez d’eau ?
La Ville a engagé des spécialistes en ingénierie qui ont déterminé les étapes à suivre dans l’immédiat pour assurer de manière préventive que la Ville dispose d’un approvisionnement en eau suffisant pour la période hivernale.
La Ville a communiqué avec les organismes de régulation et nos partenaires, dont le gouvernement du Nunavut, le gouvernement du Canada et l’Office des eaux du Nunavut, pour s’assurer de l’ensemble de la conformité et de la réglementation de permis.
La Ville a également constitué un groupe de travail composé de fonctionnaires de la Ville d’Iqaluit, du gouvernement du Nunavut et gouvernement du Canada ainsi que de nos consultants pour déterminer les prochaines étapes à suivre, notamment pomper de l’eau de sources voisines.
Q4 : Quand le pompage a-t-il commencé ?
Le pompage a commencé le 19 août après avoir réglé toutes les questions de conformité, de réglementation, de permis et autres exigences.
Q5 : La nouvelle piscine est-elle l’une des principales causes du manque d’eau ?
La piscine n’est pas l’une des principales causes du manque d’eau. Une piscine est un système fermé où l’eau est filtrée, désinfectée et remise en circulation.
Q6 : Que se passerait-il si nous n’agissions pas maintenant et attendions une année de plus pour faire l’évaluation de la situation ?
L’attente ne constitue pas l’option idéale. Connaissant le niveau actuel de l’eau et ne sachant pas avec certitude les quantités de précipitations futures pour cet été ou cet automne, il vaut mieux agir de manière préventive et nous assurer que la collectivité a un approvisionnement en eau suffisant pour la période hivernale. Il est uniquement possible de remplir le réservoir avant qu’il ne gèle. Par conséquent, il est crucial de s’assurer que les niveaux sont suffisants avant la période de gel.
Q7 : Cette direction est-elle la plus rentable et la plus préventive pour la Ville ?
Les spécialistes techniques recommandent cette direction comme étant la plus rentable et la plus préventive pour la Ville, et selon cette recommandation, le conseil a décidé de procéder avec des mesures préventives.
Q8 : La Ville fera-t-elle du lobbyisme auprès du gouvernement fédéral pour obtenir des fonds et/ou de l’aide financière concernant l’adaptation aux changements climatiques afin d’aider la Ville à rétablir la situation ?
Le conseil municipal a adopté à l’unanimité une motion demandant que la mairesse exerce des pressions sans délai pour obtenir du soutien et du financement afin de répondre aux besoins en eau dans l’immédiat et à long terme de la collectivité.
Q9 : J’ai entendu dire que la Ville perd 40 % de son eau en raison de ses propres infrastructures défaillantes. Est-ce vrai ?
Ce n’est pas tout à fait juste. Bien qu’il y a certainement des problèmes d’infrastructures à corriger dans le réseau de distribution, nous avons réduit les décharges non essentielles, réparé tous les bris et points de fuite connus et entrepris une inspection de tous les accès aux voûtes. Notre façon de mesurer de l’utilisation de notre eau à la source est différente de la procédure utilisée par les autres municipalités pour surveiller leur quantité utilisée, laquelle est effectuée après le traitement. Par conséquent, les pertes rapportées étaient initialement plus élevées par rapport aux autres, car elles comprenaient l’eau qui est utilisée dans le processus de traitement et l’eau distribuée sans compteur, comme celle utilisée pour lutter contre un incendie ou autre urgence.
Q10 : Que pouvons-nous faire pour aider la situation ?
Nous avons tous avantage à utiliser l’eau de manière judicieuse, ce qui comprend de surveiller notre utilisation quotidienne de l’eau. Il est actuellement interdit de laver les voitures, et la Ville respecte également cette interdiction à l’exception des exigences imposées pour des questions de santé et sécurité (les ambulances et les camions de pompiers doivent être nettoyés après une situation d’urgence afin d’éviter la contamination croisée et le transport de polluants).
Questions et réponses : Travaux sur la Road to Nowhere
Q. Pourquoi des travaux prennent-ils place maintenant ?
R. Les travaux actuellement en cours permettent à la Ville d’extraire l’eau nécessaire pour remplir le lac Geraldine afin de s’assurer d’avoir suffisamment d’eau avant la période de gel.
Q. Quels genres de travaux sont-ils prévus ?
R. Il y aura un fort achalandage routier sur la Road to Nowhere, ainsi que la présence de pompes, de boyaux et de travailleurs sur le site pour le déploiement de toutes les conduites nécessaires et autres équipements de surveillance durant le pompage.
Q. Combien de temps le pompage dura-t-il ?
R. On prévoit que sept à huit semaines seront requis pour terminer le pompage et transporter toute l’eau nécessaire de la rivière Apex vers le lac Geraldine.
Q. Le pompage se répète-t-il tous les ans maintenant ?
R. La Ville travaille sur un plan de gestion de l’eau pour aider à réduire le besoin de recourir au pompage de manière annuelle. Par contre, les faibles niveaux de précipitations annuelles ont une incidence majeure sur la quantité d’eau disponible pour la Ville.
Q. La Ville reçoit-elle de l’aide d’organismes extérieurs et des gouvernements ?
R. La Ville a constitué un « groupe de travail » composé de membres du personnel et de représentants de la Ville, des ministères, des gouvernements territorial et fédéral ainsi que d’intervenants d’organisations locales et d’organismes de réglementation pour gérer, assister et superviser le travail concernant le problème de manque d’eau.
Q. Quels sont les types d’aide fournis ?
R. La Ville et le personnel reçoivent de l’aide sur les plans logistique, administratif, réglementaire, technique et de permis pour gérer la situation.
Q. La population doit-elle éviter ce secteur ?
R. La population doit éviter le secteur après le pont de la Road to Nowhere, le champ de tir et la sablière. Ce secteur est réservé aux véhicules et au personnel nécessaires pour mettre en œuvre le programme de pompage.